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Der Saarbrücker Balettchef Stijn Celis unterzieht Schuberts «Winterrreise» einer Radikalkur. Dem Publikum war's recht. (...) Viel Applaus.»
Saarbrücker Zeitung, 10./11. April 2021, Catrhin Elss-Seringhaus
« Étranger je suis venu, / Étranger je repars. » C’est ainsi que commence le « Winterreise » de Franz Schubert, le plus célèbre cycle de lieder de l’Histoire de la musique. Ce sont les paroles d’un voyageur qui n’est chez lui nulle part. À la fin, un joueur de vielle l'attend, symbole de la mort. Le voyageur pourrait être un danseur. En effet nombre d'entre eux, nomades artistiques modernes, travaillent loin de leur patrie, souvent dans l’attente d’un nouveau poste ailleurs. Il pourrait aussi bien être un chorégraphe, dont le métier veut qu’il vive ici et là, au gré de ses créations.
Le directeur de la danse Stijn Celis a transposé de manière inimitable les émotions subtiles des 24 lieder en mouvements et a amplifié l’effet des paroles de Wilhelm Müller qui vont droit au coeur. Même si cette chorégraphie a été créée dans le cadre des règles sanitaires appliquées par le Théâtre National de la Sarre (les membres de la compagnie ne sont pas autorisés à se toucher sur scène et doivent garder leurs distances), les spectateurs des quelques représentations de la saison dernière en sont ressortis émus et enthousiastes.
Zane Unger/Colin Jacobs, Edoardo Cino/Shawn Throop, Yaiza Davilla Gòmez, Hope Dougherty/Camryn Jefferson, Melanie Lambrou, Micaela Serrano Romano
Nicola Strada/ Zane Unger, Shawn Throop