3e concert symphonique
L'unique opéra de Robert Schumann, « Genoveva », n'a pas eu et n'a toujours pas de succès, bien que des défenseurs comme Nikolaus Harnoncourt voient en lui l'un des opéras les plus importants de la deuxième moitié du XIXe siècle. L'ouverture endiablée de l'opéra témoigne du fait que l'échec ne peut guère être imputé à la musique.
La « Fantaisie et fugue sur le choral 'Ad nos, ad salutarem undam' » de Liszt s'inspire également de la sphère de l'opéra, puisque Giacomo Meyerbeer utilise ce choral dans son grand opéra « Le prophète ». L'appellation générique de fantaisie chorale de Liszt est toutefois un peu basse : ce n'est pas une modeste petite fantaisie qui attend les auditeurs et auditrices. Au contraire, la pièce se précipite d'un sommet extatique à l'autre, ce qui prend tout son sens dans l'adaptation pour orgue et orchestre de Marcel Dupré (le successeur de Charles-Marie Widor en tant qu'organiste titulaire à St-Sulpice à Paris, voir le 1er concert symphonique). L'œuvre monumentale sera interprétée par l'Artist in Focus Christian Schmitt.
Le programme se poursuit de manière non moins extatique, après la musique de « Roméo et Juliette» de Prokofiev, dans le deuxième concert symphonique avec une autre musique de ballet centrale : celle du « Lac des cygnes » de Tchaïkovski et ses mélodies immortelles et élégiaques.